Sur un air de Tango (Morgane le chante sur l’air de Lorie 😭 )

Le 19 mai 2019

Nous quittons Buenos-Aires après y avoir passé 16 jours. On y est resté un peu comme nous étions restés à Taipei, c’est à dire en prenant vraiment notre temps, en profitant au maximum de ce que la ville avait à offrir en terme d’ambiance et d’atmosphère.

De la même façon que pour Taipei, il semble inconcevable de faire un résumé jour par jour, nous vous présenterons donc notre séjour Porteño sous une forme plus thématique.

Atmosphère

Nous sommes arrivé dans cette capitale Argentine comme nous arrivons chaque fois dans une capitale : curieux de découvrir ces centres culturels majeurs, mais inquiets d’y trouver une immense métropole, bruyante et sans grand intérêt. Autant ne pas laisser planner un doute inutile à ce stade : Buenos-Aires est une ville à part ! L’ambiance y est « fraîche » et enchanteresse, les gens sont agréablement doux (on y reviendra un peu après) et cette ambiance de danse, de musique et de rythme se ressent un peu partout. Chaque quartier a une atmosphère propre, pouvant aller d’une sorte de Paris de début 20ème siècle à un Broadway d’Amérique du sud. On y vit des doux moments flânant au hasard des rues, se trompant de bus ou d’arrêt. En résumé une ville que nous avons vécu de manière un peu bohème.

Mais Buenos-Aires ce n’est pas que ça, c’est aussi le centre historique et politique d’un pays en crise perpétuelle, dont le conservatisme se ressent dans bien des aspects de la société. Notre auberge étant collée au tribunal, nous avons le premier soir pu assister à une manifestation contre les magouilles politiques et corruptrices du président Macri ainsi qu’à une manifestation lors d’un procès de feminicide.

Visite

Nous avons pris le temps pour visiter la ville et vous faire ici un historique complet de chaque lieu visité paraît très compliqué. Mais nous pouvons essayer de faire un petit florilège.

Tout d’abord, et sans doute le quartier qui nous à le plus plu, San Telmo. L’un des quartiers « antique » de la ville. Ça a été pour nous entre autres choses notre lieu de tango !!! En effet notre logeur, Leonardo, et sa compagne, y tiennent chaque soir un show de danse et de chant. On a adoré !!! A tel point que nous y sommes retournés au moins 3 fois.

Nous sommes également allés quelques heures du côté de Tigre. Il s’agit d’une petite ville de la banlieue de Buenos aires dont la particularité est de ressembler à l’image que l’on pourrait se faire de la Louisiane. La journée que l’on a passé là bas a été franchement agréable, loin de l’activité du centre ville.

Nous nous sommes promenés dans Recoletta. Ce quartier possède trois particularités principales. Tout d’abord son cimetière. Avec celui de Santiago, c’est probablement le cimetière le plus impressionnant qu’il nous a été donné de voir. Les tombe sont immenses et majestueuses. Un peu comme si (et c’est en fait très probablement ça) les gens riches séjournant ici faisaient un concours à qui aura la plus belle et la plus grande.

C’est en se promenant dans ce labyrinthe de rues tombales, que nous découvrîmes la tombe d’Eva Maria « Evita » Peron, la dame des sans chemise. Il s’agit de la femme du président Peron qui a œuvré toute sa vie pour les droits des femmes et la défenses des plus démunis. Elle est inhumée dans la tombe de sa famille, dans une petite allée. Une tombe « simple » (si l’on prend en considération le faste qui règne en ces lieux), constamment fleurie et chérie.

Accolé au cimetière, se trouve le centre culturel du quartier, où exposent divers artistes.

Et derrière le cimetière, il y a une immense fleur d’aluminium qui s’ouvre et se ferme avec le soleil. Cet immense œuvre de style rétro futuriste plut beaucoup à Bruno.

Un autre jour nous pûmes visiter le quartier de la Boca. Il s’agit d’un quartier assez pauvre, dont la rue principale, le caminito, est aujourd’hui un repaire à touristes. On y retrouve pas grand chose de très intéressant, si ce n’est les bâtiments, assemblage de mille couleurs, et le stade de l’équipe du quartier, boca junior, la bonbonera. Nous reviendrons un tout petit peu plus tard sur ce stade 😉

On se balada dans le quartier portuaire de Puerto Madero, de jour comme de nuit. Le jour on se promena dans le parc écologique, sorte d’immense parc marécageux aux oiseaux, d’une circonférence de plus de 10km. C’est assez perturbant d’être dans une zone protégée et nettoyée de la ville, super agréable, mais de se savoir collé au port le plus pollué de la ville.

Le soir le quartier change du tout au tout et devient un quartier animé de restaurant et bar (un peu cher dans l’ensemble). On a pu y écouter toute sorte de musique jouée dans la rue (notamment un groupe mariachi mexicain) et y observer un pont censé représenter une danseuse de tango… L’art contemporain 😉

Une autre visite atypique fût celle du jardin japonais. L’espace de quelques heures nous abandonâmes l’Amérique du sud pour fuir vers le pays du soleil levant, dans un jardin fort agréable.

Enfin nous pourrions vous parler du quartier où nous dormions : le centro (vous ne devinerez jamais pourquoi il s’appelle comme ça !!!). Deux endroits spéciaux sont à noter.

Tout d’abord l’obélisque. Immense monolithe de pierre trônant au croisement de la plus grosse avenue de la ville et de l’équivalent broadway/ Hollywood boulevard.

Ensuite la Plaza de Mayo, immense place où l’on retrouve la cathédrale de Buenos-Aires, qui ressemble d’ailleurs à un temple tout droit sorti d’un peplum,

la pyramide de mai, édifice commémorant l’indépendance (petit message à destination des argentins : c’est une statue, sur un piédestal, une pyramide ça ressemble pas à ça, demandez aux égyptiens ou aux aztèques :).

Et enfin la casa rosada, siège du gouvernement. Fun fact, elle fut peinte en bleu puis rouge sous le gouvernement d’un président souhaitant contenter les deux parties politiques opposés représentés par les deux couleurs. Et ça lui a donné cette couleur rose qui lui donna son nom.

De belles rencontres

Comme nous l’évoquions un peu plus haut, nous avons croisé des gens vraiment gentils et serviables. Parmis ces rencontres il y a deux personnes à citer principalement.

Tout d’abord il y a eu Leonardo, notre logeur. Danseur émérite de tango, il a su nous guider à travers notre découverte de cette pratique. Il n’a également pas été avare sur les conseils pour visiter la ville et profiter au maximum de son ambiance.

Ensuite nous avons rencontré Gabriel, un colombien faisant ses études d’animation à Buenos Aires. Il a pris très à coeur le fait de nous faire découvrir la gastronomie argentine, et a partagé avec nous de nombreux repas. Il a aussi souhaité nous faire partager l’une de ses passions, l’archerie chinoise.

Activités

Au delà d’être une ville forte en rencontres, comme nous le disions plus haut, c’est surtout l’ambiance qui nous a plu. Et cette ambiance passe par tout un tas d’activités que nous avons pu pratiquer.

Nous avons découvert à Buenos Aires, ce qui rythme le battement de coeur de nombreux Porteños : le tango. Nous avons grace à Leonardo pu effectuer nos premiers pas (en vidéo il s’agit du tout premier soir) et puis ça nous a tellement plu que nous avons décider d’aller prendre plusieurs cours. Le Tango est une danse très difficile, mais nous avons adoré le pratiquer et envisageons de continuer une fois rentrés en France.

Tout à l’heure on vous a parlé de l’équipe de foot de Boca Junior et de son stade mythique, la Bonbonera. Et bien nous y avons été pour voir un match de foot de supercoupe contre Godoy Cruz. C’était pour fêter l’anniversaire de Bruno, et franchement, malgré la pluie torrentielle qui s’est déversée sur nous, l’ambiance était fantastique. Les supporters chantent à chaque seconde du match, feu d’artifice, dance et autre moment fantastique!!! Après ça il sera difficile de revenir au soccer français. Mention spéciale aux Tshirt accrochés aux grillages pour servir de sièges aux enfants !!!

D’un point de vue musical nous avons également été servis. Tout d’abord nous avons pu assister à un concert de la bomba de tiempo, un groupe de percussions mondialement connu, qui a choisi de se produire tous les lundi dans la MJC qui les a fait connaître (et pour un coût tout à fait modique).

Ensuite nous avons assisté à la répétition de la Dante Symphonie, la symphonie de Franz Liszt, dans le théâtre Colón, l’Opéra magnifique de Buenos Aires. Que d’émotions, de frissons pour ce moment merveilleux et hors du temps.

 

D’un point de vue sportif, nous avons eu deux autre temps fort. Gabriel nous fit essayer l’archerie chinoise (oui en argentine xD) avec son prof Marco. La discipline est intéressante, car pleine de relaxation et de maîtrise du souffle, en ayant pour focalisation non pas la cible, mais le tir en lui-même.

En parlant de relaxation, nous nous esseyâmes au yoga pour la première fois de notre vie. Le moment n’est pas franchement plaisant pour ceux d’entre nous un peu trop raides, mais la sensation après est agréable et il paraît que pour bien vieillir il faut vieillir souple et avec un bon gainage, donc let’s go 😉

Nourriture

Un aspect à ne clairement pas négliger de notre vie Porteño fut sans aucun doute la nourriture.

Comment parler d’Argentine sans évoquer la viande !!! Ici nous pûmes manger l’un des meilleurs boeuf abordable du monde, des choripan fantastiques et autre joyeusetés liées au barbecues.

Seul petit bémol, on a bien compris qu’ici nous ne sommes pas au pays des légumes. Systématiquement nous sommes servis avec patates, frites et riz.

On a aussi une culture italienne très présente, on a donc pu retrouver beaucoup de pâtes et de pizzas. Mention spéciale au combo, fugazetta (tarte oignon mozza), fahina (galette de pois chiche frite) et moscato (vin blanc licoreux sucré), un régal.

Pour en finir avec le salé, à notre grand bonheur nous avons réalisé un rêve : celui de manger un burger intégralement trempé dans le cheddar !!! Et là pas question de faire une Achille et d’oublier le talon : on met des gants et on y va à fond !!!

On a pour finir le repas sur une note de douceur, toute une sélection de glaces succulentes, et de pâtisseries, toujours avec une quantité non négligeable de dulce de leche pas loin ! De quoi rendre fou un diabétique.

Et pour bien digérer, l’ami Gabriel a une idée : le coca con Fernet, un mélange d’alcool sec et de coca, servis dans un grand verre à partager 😉 un délice.

Nous partons de Buenos Aires avec une petite larme à l’oeil, mais une certitude en tête : Brace yourself BA, we will come back !!!