Le 31 mars 2019
Ça y est on arrive en Amérique du Sud. C’est parti pour un nouveau voyage.
Nous atterrissons à Santiago du Chili le 23 mars au soir et partons en quête de notre nouvel hôtel. La première impression d’Amérique du Sud est un peu étrange : il y a des barrières à toutes les maisons, des barreaux à chaque fenêtre. On peine d’ailleurs à trouver l’auberge de jeunesse.
Mais une fois trouvée, il se passe quelques chose de magique. Nos affaires à peine posées, on nous invite à boire l’apéro, à passer un moment avec une dizaine de résidents et on nous fait à manger. Un peu comme si l’on arrivait dans notre famille après 4 ou 5 semaines d’absence.
On comprend vite qu’en fait tous les résidents sont ici pour de longues périodes, un peu comme un foyer de travailleurs venant de tous les pays d’Amérique : Bolivie, Venezuela, Colombie, Chili, etc.
Le contact est juste excellent et l’on se sent tout de suite intégrés. Au point que l’on decide immédiatement de prolonger nos 4 jours. Nous allons finalement en passer 9.
Le lendemain, ils nous préparent un asado, barbecue typique d’Amérique du Sud. Et faut savoir qu’en Amérique du Sud, ils ne plaisantent pas avec le barbecue !!! On se pète le ventre !!!
Le soir on continue dans le partage, on se lance dans un gratin dauphinois pour 20 personnes. En remplaçant le gruyère par du fromage local, c’était impeccable 😀
Les jours d’après sont un peu plus classiques : on visite les différents lieux touristiques de la ville, tantôt de par nous-même, tantôt accompagnés par nos hôtes et tantôt avec une association nommée tour4tips qui fait des visites guidées contre un pourboire, c’est plutôt rigolo.
On se familiarise avec l’histoire du Chili, le terrible gouvernement de Pinochet, la culture d’Amérique du Sud et sa cuisine si spécifique.
On nous emmène également dans le cimetière de la ville, qui est divisé en plusieurs parties selon le niveau de richesse. On y observe les inégalités de la société chilienne et ce même après la mort. On passe des tombes les moins chères, les unes sur les autres, à des mausolées plus grand et majestueux, en finissant par la tombe d’Allende.
Mention très spéciale pour une double visite où nous sommes guidés par tia Cecilia, la visite des peintures murales et du quartier populaire de la Victoria.
Les peintures murales d’Amérique du Sud et plus particulièrement chiliennes sont juste à tomber par terre. Des pans de mur entiers recouverts de fresques variées, hautes en couleurs. On reste bouche bée devant tant de maestria. Nous apprenons que la grande majorité des artistes sont des jeunes de quartiers défavorisés qui utilisent la peinture comme un ascenseur social.
Le quartier de la Victoria nous touche pour d’autres raisons. C’est un quartier très pauvre d’Amérique du Sud. Le genre de quartier où même nos hôtes rangent leur portable et autres signes de richesses, nous demandent de faire attention, et nous expliquent que venir la nuit ici serait une folie. En somme un quartier que nous ne pourrions pas imaginer visiter seul. Le quartier est magnifique de peinture, de couleurs, de petites échoppes. Nous sommes vraiment touchés par cette visite.
Un soir on nous prépare de la borgoña, une sorte de punch à base de vin, de sucre et de fraises.
Nous finissons notre semaine en beauté avec un boeuf bourguignon improvisé : impossible de trouver le thym pour l’assaisonnement, mais l’on a peur de rien, du romarin le remplacera facilement. Nos convives semblent se régaler.
On enchaîne sur une soirée (nuit) karaoké moitiée en espagnol, moitiée en anglais, avec quelques interventions française. La joie de vivre de notre famille d’accueil est palpable et contagieuse. Nous sommes comblés.
Nous devons demain reprendre notre route, et c’est avec un pincement au coeur que nous devons quitter notre paradis. Mais nous reviendrons : nous sommes invités à fêter les 30 ans de Dani à la fin du mois !!!! Un petit aller retour en avion semble s’imposer de lui-même.