Le 28 fevrier 2019
Aujourd’hui, c’est journée rando. Pour bien demarrer, après un solide petit dejeuner, nous partons nous reveiller sur un sentier forestier longeant une rivière. On marche deux petites heures histoire de se mettre en forme.
Après cela, on rentre et on se fait un dejeuner efficace bien que tôt (11h), afin de preparer le periple de l’après-midi.
L’après-midi, nous nous engageons sur la randonnée du Robert’s Viewpoint, Franz Josef Glacier. Il s’agit d’un aller-retour entre la vallée et le glacier de 13km avec un denivelé de 600m. Jusque là, rien d’extraordinairement effrayant. Mais voilà que les choses se compliquent quand nous comprenons à quel type de sentier nous allons être confrontés : un amas de cailloux, peu stables, croisant des rivières, torrents et autres ponts suspendus. En somme, on est bien loin des sentiers de randonnées bien damés et balisés qui nous sont plus familiers. On avance, on monte, on descend, on saute, on glisse, on tombe, on crapahute, on escalade, mais finalement on s’en sort, nous voilà face au glacier. Franz Josef, ce titan blanc et bleu de glace, nous domine de toute sa hauteur, la claque est violente !
Encore une fois, sans vouloir être moralistes, nous sommes obligés de faire un arrêt climatique. Cette marche folle et difficile que nous venons d’effectuer, et qui nous a pris 5h30, n’est que la marche qui relie le point de départ du glacier en 1908 au point de départ actuel. 13km de fonte des glaces en 100 ans (pour info, un glacier fait une centaines de mètres d’epaisseur)… Et certains se disent encore climato-sceptiques. Pour nous le choc (thermique) est d’une violence indescriptible ! Et le comble de tout, c’est que tout au long de notre promenade, nous entendions un flot incessant d’hélicoptères passer au dessus de notre tête (sans blaguer, 1 toutes les 2 mn). C’est juste affolant. L’ironie, c’est que l’argument commercial des compagnies d’heliportage est le reversement de fonds pour protéger le glacier…
En soi, un helico qui vole vers le glacier et revient ne pollue pas plus qu’un baptême d’helico qu’on pourrait faire en France, mais ce qui est choquant c’est qu’il se pose sur un glacier, premier temoin (avec la banquise) du réchauffement climatique.
Pour en revenir à notre petit monde, nous sommes exténués et nous nous accordons une récompense bien méritée (ça va devenir un rituel) d’une bière et d’un burger bien gras.
Demain nous partons pour quelques heures de route vers Wanaka.