Un séjour épicé

Le 19 novembre

Aujourd’hui nous partons pour 4h de minibus vers la côte sud du cambodge. Nous avons décidé de ne pas aller à Sihanoukville pour éviter les flots de touristes et de resorts, nous nous rendons donc à Kampot, petite ville tranquille et peu touristique à 50km de là.

Notre auberge est mignonne mais très rustique: bungalows ouverts (avec moustiquaires, mais trouées ^^), propreté douteuse et pas d’eau chaude (et il n’y en aura jamais). Par contre c’est très calme et la salle commune (avec hamacs !) donne sur la rivière ce qui à un petit charme.

On visite la ville qui n’a pas beaucoup d’intérêt la journée, mais qui est animée le soir par un nightmarket. Il y a de quoi manger et aussi des manèges pour les enfants. Avec la musique à fond !! C’est quelque chose de récurrent ici, musique electro avec grosses basses comme en boîte de nuit, mais en pleine air pour le manège.

En rentrant on voit sur l’enseigne d’un bar le casque des Falcons de Bron !!! Enquête en cours pour savoir comment il s’est retrouvé là 🙂

Le lendemain, on part pour visiter une plantation de poivre. Les trajets se font en tuk tuk en passant dans la campagne, nous voyons des champs de riz, des habitations, un lac sacré, on en prend plein les yeux. Et l’état des routes rend le voyage « bumpy » !

On arrive à « La plantation » où on nous propose une dégustation, une visite de la plantation avec des explications et tout cela gratuitement. Et en français s’il vous plaît ! On commence par goûter les poivres, et on apprend que les couleurs du poivre (rouge, vert, blanc, noir) sont liés à des stades différents de maturation, et que ce sont tous la même espèce. On découvre qu’on peut manger le poivre vert « frais », et que pour réussir à le conserver ils le mélangent avec du sel (local également, venant de Kep à 30km). C’est super bon !!! Ils le mangent même à l’apero au milieu des cacahuètes.

On goûte tous les poivres et plusieurs mélanges d’épices, on se régale.

On part ensuite visiter la production, et on voit le poivre directement sur des pieds de 5m.

Le poivre vert pousse en grappes, et le poivre long pousse du bas vers le haut, ça nous paraît bizarre ça marche pas comme ça la gravité normalement !

On discute beaucoup avec la guide qui nous parle du coté responsable et écologique de ce projet, ça nous plaît beaucoup: les employés sont majoritairement des locaux, des fonds sont reversés à une école afin de financer le matériel, les professeurs et des bourses pour que 3 élèves puissent continuer leurs études. Les repas sont offerts aux cueilleurs pour leur éviter la route très dégradée, leur salaire est fixé et pas au kg ramassé comme dans la plupart des récoltes. Tout est bio, leur « pesticide » est 100% naturel avec de la citronelles et d’autres plantes fermentées, ils arrosent avec l’eau de pluie récupérée lors de la saison des pluies.

Ils replantent même des arbres fruitiers entre les plantations de poivre pour garder la biodiversité. Ici c’est des plants de fruits du dragon, c’est des cactus on imaginait pas ça comme ça !

Les emballages sont soit en papier recyclé, soit fabriqués par des couturières dans leur atelier.

Bref les valeurs nous plaisent et on décide d’y manger même si ça dépasse un peu le budget. Et on se régale !!

Ils vont même jusqu’à prévoir une salle de repos avec télévision et fauteuils et repas pour les chauffeurs de tuktuk qui attendent pendant nos visites. Ce qui est assez rare et humain pour être souligné !

On part ensuite vers Kep petite ville tranquille sur la côte. Enfin, c’est ce qu’on nous avait dit ! Il y a beaucoup de locaux et on se rend compte que c’est un jour ferié. Du coup c’est tres animé: tout le monde se baigne (les femmes et les enfants habillés, on sait pas trop si c’est une question de pudeur, de religion…), les gens mangent et font du karaoké sur des nattes aux abords de la plage.

On décide d’aller se poser au bord de l’eau dans des hamacs pour profiter de l’ombre, du calme et de la fraicheur. C’etait sans compter la musique à fond d’une voiture qui s’arrête à coté, mais on commence à s’y habituer 🙂

Demain, on part vers Battambang, voir les chauves-souris !

1 commentaire

  1. étape très intéressante et super expérience.
    et alors… ce casque des Falcons ??? il est venu comment ??? parce que franchement c’est pas banal.

Les commentaires sont fermés.